Les départements juridiques des entreprises n'ont pas encore intégré la révolution de l'ESG, comme l'indique le baromètre PwC 2024 sur le sujet. Face à ce retard, la formation et la veille réglementaire sont plus que jamais essentielles.
Devoir de vigilance, loi Sapin II, Corporate sustainability reporting directive (CSRD) sur le reporting de durabilité... Ces dernières années, les nouvelles réglementations liées à l'ESG (les enjeux d'Environnement, de Société ou de Gouvernance) ont largement bouleversé l'environnement juridique des entreprises, en imposant à ces dernières de nouvelles obligations et des enjeux de conformité inédits.
Pourtant, la maturité des acteurs privés sur les thématiques ESG reste faible, et les directions juridiques des entreprises prennent encore trop peu en compte les implications des évolutions du paysage juridique liées à l'ESG. C'est en tout cas ce que montre le baromètre PwC sur le sujet, mené auprès d'une centaine de professionnels membres de l'Association française des juristes d'entreprise et publié il y a quelques jours.
ESG : un manque de maturité des entreprises
Le rapport révèle ainsi un double manque de maturité dans le monde de l'entreprise sur les sujets liés à l'ESG. D'abord, les juristes d'entreprise estiment que leurs organisations ne maîtrisent pas encore suffisamment les enjeux environnementaux, sociaux, ou de gouvernance, puisqu'ils ne leur donne qu'à peine la moyenne, avec une note de 5,5/10. Rarement jugés "vitaux" ou "stratégiques", les thèmes ESG ou liés à la RSE (Responsabilité sociale des entreprises) sont plus souvent considérés comme de simples enjeux de réputation ou de conformité, d'après le rapport. "Les e