L’analyse de double matérialité sera au cœur du programme de supervision des régulateurs européens l’année prochaine. L’Esma a donné ses recommandations relatives aux rapports de durabilité de la CSRD en mentionnant les points d’attention particuliers sur lesquels les gendarmes financiers seront vigilants.
Les premiers rapports de durabilité devraient être publiés l’année prochaine, malgré les appels à réduire l’impact de la réglementation européenne. Et l’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) veut que les régulateurs nationaux soient très vigilants sur leur qualité. Pour mettre tout le monde au même niveau, le gendarme financier européen a publié ses recommandations sur les priorités en matière d’application de la directive européenne sur le reporting des entreprises (CSRD). Celle-ci s’applique en effet à compter du 1er janvier 2025 pour les données de l’année 2024, pour les grandes entreprises.
Celles-ci sont donc prévenues. Elles disposent déjà des guides nécessaires pour réaliser leur reporting depuis plusieurs mois, elles connaissent désormais les points qui vont retenir l’attention des régulateurs. Un point focal, sur lequel l’Esma n’entend pas transiger, émerge dans ses recommandations. L’enjeu de la double matérialité, qui distingue le reporting ESG à l’européenne de celui porté par l’International sustainability standards board (ISSB) devra être observé de près par les entreprises. "Réaliser une analyse approfondie de la matérialité couvrant aussi bien les impacts que la matérialité financière est le point de départ pour déterminer les informations qui seront divulguées dans le rapport de durabilité", souligne ainsi l’Esma, qui incite les émetteurs comme leurs régulateurs à bi