Compétitivité et profits de l’industrie chimique sont utilisés pour miner la révision du règlement REACH

Pour contrer l’offensive de l’industrie chimique contre la révision de la directive REACH sur les substances chimiques, l’ONG spécialisée Chemsec avait tenté une approche de lobbying par l’analyse des rapports financiers semestriels de l’industrie.  Le 4 octobre, elle a publié le fruit de son travail et constatait qu’alors "qu’une grande partie de l'industrie chimique fait du catastrophisme en évoquant les effets persistants de la pandémie, l'invasion de l'Ukraine par Poutine, les pénuries d'énergie et la hausse des prix. La lecture des rapports trimestriels de certaines des entreprises chimiques européennes les plus importantes et les plus influentes, montre des bénéfices plus importants que prévu et l'avenir s'annonce prometteur".

ChemSec met en exergue BASF. Le producteur allemand de produits chimiques écrit qu'en raison de "l'évolution très positive de l'activité au premier semestre 2022", ses ventes devraient atteindre 89 milliards d'euros cette année, soit 22 milliards d’euros de plus que ses prévisions. Quant à Bayer, l’entreprise indique, dans son rapport du second trimestre que, "compte tenu de l'évolution positive de leur activité au premier semestre 2022", ils sont optimistes pour le reste de l'année car ils ne sont "que marginalement impactés par la guerre". Même son de cloche pour le belge Umicore qui écrit "dans un environnement de marché caractérisé par de graves défis externes, nou