C’est l’heure du bilan. L’article 29 de la loi Énergie-Climat, dont le décret d'application a été publié en 2021, oblige les acteurs financiers à rendre publiques des informations sur la prise en compte de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur politique d’investissement, et sur les moyens mis en œuvre pour contribuer à la transition énergétique et écologique. Il place la France en avant-garde sur le sujet, notamment en intégrant, en plus des exigences liées au climat, des exigences sur la prise en compte de la biodiversité.
Un an après, le cabinet BL évolution a passé au crible 29 institutions financières. Parmi elles, seules trois n’ont pas publié de rapport, et un tiers dévoile leur empreinte biodiversité sur une partie ou l'ensemble de leur portefeuille. "La prise en compte des impacts liés à la biodiversité et, surtout, des dépendances aux services écosystémiques de leurs portefeuilles reste encore mal appréhendée et peu détaillée chez la majorité des acteurs financiers étudiés", résume le rapport d’étape.
"La biodiversité n'est pas encore assez traitée comme un risque""C’est un peu timide, mais le sujet démarre, ce n’est pas surprenant, concède Sylvain Boucherand, PDG et directeur conseil Transition écologique des entreprises chez BL évolution. Beaucoup sont en train de travailler sur le sujet et devraient publier davantage d’éléments l’an