Les banques restent trop dépendantes des énergies fossiles selon les ONG

Les flux financiers orientés vers les énergies fossiles demeurent toujours trop importants, selon les ONG. Le rapport "Banking on climate chaos" que réalisent tous les ans les ONG Urgewald, ReCommon, BankTrack, Les Amis de la Terre et Reclaim Finance, recense les financements octroyés par les banques aux industriels des énergies fossiles. Depuis l’Accord de Paris en 2015, les 60 grandes banques internationales ont ainsi fléché plus de 5 500 milliards de dollars en direction des énergies fossiles, dont 1 331 milliards pour les seules banques européennes.

Le rapport alerte sur le fait qu’une partie de ces financements vont permettre de développer de nouvelles capacités d’énergies fossiles, en dépit des préconisations de l’Agence internationale de l’énergie. Selon le rapport, en 2022, près de 150 milliards de dollars sur 673 ont ainsi été orientés vers les 100 entreprises mondiales développant de nouveaux projets, dont le Canadien TC Energy, le Français TotalEnergies, l’Américain Conoco Philipps ou encore le Saoudien Saudi Aramco. Ces financements ne sont pas fléchés spécifiquement sur les projets d’expansion, le financement de projets ne représentant que 4% de la finance globale selon le rapport. Mais pour les ONG, la dette levée par ces entreprises sans objectif spécifique facilitera quoi qu’il arrive l’expansion pétrolière et gazière.

Les montants globaux octroy