"L’ESG-bashing" aux États-Unis pousse de plus en plus les acteurs à rétropédaler sur la finance durable. BlackRock avait déjà déclaré ne plus vouloir être "la police de l’environnement" par la voix de son PDG Larry Fink. La publication de son rapport de vote pour la dernière saison des assemblées générales vient renforcer cette impression. Le géant américain de la gestion d’actifs explique avoir voté contre la grande majorité des résolutions actionnariales relatives au climat, à l’impact sur la nature, ou aux critères sociaux.
Les élus républicains américains ont en effet particulièrement ciblé BlackRock, estimant l’entreprise trop "woke" en raison notamment des lettres annuelles de Larry Fink à ses clients prônant le capitalisme des parties prenantes. Parmi leurs arguments revenaient notamment le fait que le devoir fiduciaire des gérants d’actifs consistait à rentabiliser au maximum l’investissement de leurs clients, non pas de prendre en compte les considérations ESG. En préambule de son rapport de vote 2023, BlackRock prend soin de rappeler que l’engagement actionnarial fait partie intégrante de son devoir fiduciaire. Et ajoute que "notre seule ambition quand nous engageons le dialogue avec des entreprises ou quand nous votons aux assemblées générales, c’est de faire avancer les intérêts financiers de nos clients".
7% de vote en faveur des résolutions externesSur les 399 propositio