D’une dynastie à l’autre. L’Offre publique d’achat (OPA), lancée officiellement le 14 avril par Vivendi sur Lagardère devrait permettre à Vincent Bolloré de régner en maître sur un groupe qui compte des médias français emblématiques comme Paris Match, Europe 1 et le Journal du Dimanche. L’opération va durer jusqu’au 20 mai, le temps d’obtenir la part de capital manquant à Vivendi qui détient déjà 45 % de l’entreprise spécialisée dans les médias, l’édition et les commerces de gares et d’aéroports Relay. Arnaud Lagardère, seul héritier du groupe qui porte le nom de son flamboyant père Jean-Luc, devrait apporter à Vivendi les 11 % de capital qui lui restent en échange de son maintien comme PDG du groupe jusqu’en 2027.
Très endetté, il a progressivement cédé sur tous les fronts après avoir mis fin à la commandite créée par son père pour le protéger de toute OPA. Il vient d’écrire à ses actionnaires que "le groupe Vivendi et la famille Bolloré sont un gage de stabilité et de soutien à notre culture, notre stratégie et notre intégrité sur le long terme". On verra lors de l’assemblée générale du groupe Lagardère, organisée le 22 avril au Casino de Paris, jusqu’où ils partagent son opinion. Ils ne devraient pas contrarier le nouveau maître des lieux Vincent Bolloré, qui installe dans toutes les entreprises qu’il contrôle une gouvernance familiale très éloignée des stand