Grands patrons qui partent aux États-Unis, entreprises qui s’expatrient pour se coter en bourse… Le Royaume-Uni craint pour son attractivité économique. Pour certains, la solution est simple : payer plus les grands patrons pour les inciter à rester. Ce que réfute Paul Polman, ancien dirigeant d’Unilever. Chaque semaine, Novethic propose un billet LinkedIn qu’il ne fallait pas manquer.
Plus de 225 millions de dollars pour Sundar Pichai, directeur général d’Alphabet, près de 100 millions de dollars pour Reed Hastings et Ted Sarandos, les dirigeants de Netflix, ou encore pour Tim Cook, dirigeant d’Apple… Les rémunérations astronomiques des grands patrons américains font rêver leurs homologues européens. Au Royaume-Uni, la question se pose de manière encore plus aigüe en raison du Brexit, alors que certaines entreprises choisissent de se faire coter sur les marchés américains et certains dirigeants décident de plier bagages pour travailler à l’étranger. Des voix s’élèvent pour augmenter la rémunération des patrons d’entreprises britanniques, afin de gagner en compétitivité sur ce marché de l’emploi très fermé et conserver les talents. Des arguments que Paul Polman, ancien dirigeant d’Unilever, démonte avec vigueur.
Le néerlandais s’est installé au Royaume-Uni dans les années 90 et y est demeuré pour diriger le géant de l’agroalimentaire. Il est notamment connu pour avoir pratiqué une certaine modération salariale et s’est régulièrement exprimé sur les montants démesurés, se comptant en millions de dollars, dont lui et ses pairs bénéficient. Dans un article posté sur LinkedIn, dans sa newsletter "Becoming net positive", Paul Polman revient sur un débat particulièrement d’actualité.
Une très mauvaise idée
"Alors que la saison des rémunérations approche, le débat s’intensifie sur le fa