Les engagements climatiques des acteurs financiers français se sont multipliés ces dernières années. Dans leur deuxième rapport commun, les deux régulateurs financiers français ont décidé de se pencher sur la réalité des engagements des 46 plus grands acteurs, dont 9 banques, 17 assureurs et 20 sociétés de gestion. L’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) constatent avant tout un renforcement continu de leurs politiques climatiques. Mais elles pointent encore des lacunes dans leur mise en œuvre, qui font obstacle à un réel suivi des engagements.
"Il ne peut se concevoir d’engagement sérieux en faveur du climat sans une capacité, pour le public ou l’investisseur, de pouvoir en mesurer la portée et la crédibilité et d’en suivre la mise en œuvre", déclarent ainsi François Villeroy de Galhau et Robert Ophèle, les présidents de l’ACPR et de l’AMF, en préambule du rapport. Les deux régulateurs s’inquiètent ainsi du flou entourant aussi bien les engagements climatiques, les stratégies d’exclusion des énergies fossiles que des politiques d’engagement actionnarial des acteurs financiers.
En tout, le rapport des deux autorités de régulations recense 58 nouveaux engagements individuels en 2020, de la part des banques et des assureurs. Concernant les sociétés de gestion, le total des engagements s’élève à 137 pour la période de