"Les fonds ESG sont actionnaires d’entreprises qui sont implantées en Chine ou y ont des fournisseurs, d’autres qui achètent des produits chinois", explique Sasja Beslik dans un post LinkedIn qui fait suite à la publication du rapport des Nations Unies confirmant les violations des droits humains dans le Xinjiang par la Chine. Il rappelle qu’il en va de la raison d’être des politiques d’investissement responsable de veiller à ne pas financer, directement ou indirectement, des violations de droits humains.
Le spécialiste de la finance durable insiste sur le fait qu’il ne suffit pas de coller une étiquette ESG sur des produits financiers pour qu’ils le soient vraiment. Mais qu’une véritable politique ESG suppose de s’atteler à une vaste mission qui consiste à essayer de comprendre comment fonctionne le modèle de l’entreprise et en quoi il repose, ou non, sur des violations des droits humains. Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire aux droits humains qui a publié le rapport un quart d’heure avant son départ du poste, évoque les tortures, les traitements médicaux forcés, les conditions de détention épouvantables qui constituent des crimes contre l’humanité.
Risque d’accusation de complicité de crimes contre l’humanitéSasja Beslik souligne ainsi en quoi son rapport peut changer la donne. Parce qu’il émane des Nations Unies, il peut être utilisé comme preuve du fait que les ent