Electricité dans l’air lors de l’assemblée générale de Seb. Une partie des actionnaires familiaux a voulu, sans succès, bousculer la gouvernance du groupe. La controverse autour de l’utilisation des PFAS, ces polluants éternels, a également été rappelée. De quoi provoquer l’exaspération du conseil d’administration, visiblement très tendu.
Le conseil d’administration de Seb ne changera pas, finalement. Trois résolutions déposées par Fédéractive, une association d’actionnaires, proposaient de modifier les règles d’âge pour les administrateurs et de demander la nomination de Pascal Girardot, président de Fédéractive. Cette guerre ouverte pour la gouvernance du groupe membre du SBF 120 soulignait avant tout la fronde d’une partie de l’actionnariat familial du groupe fondé par Antoine Lescure il y a 165 ans, très remontée contre la gestion de Thierry de la Tour d’Artaise, président de Seb et président du Haut comité du gouvernement d’entreprise.
Les actionnaires ont majoritairement rejeté les trois résolutions actionnariales, auxquelles le conseil d’administration s’était fortement opposé. La nomination de Pascal Girardot a recueilli 17,5% de votes favorables, sachant que Fédéractive représente à elle seule 9,5% des droits de vote. Les propositions de réduire à 72 ans au lieu de 75 ans l’âge limite pour les administrateurs et le président du conseil, ont quant à elles été rejetées à plus de 87%. Mais l’assemblée générale a été l’occasion d’échanges particulièrement tendus entre les actionnaires de Fédéractive et la direction du groupe.
Le groupe retrouve une dynamique de croissance
Les actionnaires dissidents reprochent au conseil des résultats insatisfaisants. "Fédéractive alerte sur la baisse récurrente des ventes en Europe et en Amériq