Plusieurs résolutions demandant l’arrêt immédiat du financement des énergies fossiles ont été déposées auprès des principales banques américaines. Sommés de prendre leurs responsabilités climatiques, leurs dirigeants se sont défendus en expliquant que l’on ne pouvait brutalement stopper les énergies fossiles sans détruire l’économie. Ils ont malgré tout admis la légitimité de l’objectif. Jane Fraser, la dirigeante de CItiGroup a déclaré par exemple, que "la transition doit être accélérée mais nous avons besoin dans le même temps de limiter le choc qu’elle représente pour l’économie et les individus".
Les actionnaires ont malgré tout soutenu à plus de 10 % les résolutions portées par l’initiative environnementale américaine Sierra Club. "C’est un score jamais vu", a expliqué la porte-parole de la campagne du Sierra Club sur le financement des énergies fossiles, Adele Schraiman, déçue malgré tout de ne pas avoir obtenu le soutien des sociétés de gestion. Elle a ajouté : "la pression des actionnaires comme du public ne cesse de croître sur les acteurs financiers", comme le montre la campagne récente des scientifiques qui se sont enchaînés à la porte de JP Morgan en Californie pour dénoncer ses financements fossiles.
Interpellation des actionnairesLes assemblées générales restent un lieu privilégié d’interpellation des actionnaires sur ces financements nuisibles au climat.