À quelques jours de la COP 26, Al Gore a voulu dire leurs quatre vérités aux acteurs financiers. Dans une interview au Financial Times, donnée avec David Blood, son associé dans Generation Investment Management, ils pressent notamment les sociétés de gestion à avoir une position claire sur l’investissement dans les entreprises carbo-intensives. Mark Campanale, le fondateur de Carbon Tracker Initiative, se fait l’écho de l’interview dans un billet LinkedIn en se félicitant notamment que l’ancien vice-président des États-Unis et son associé tracent une ligne claire dans le débat entre désinvestissement et engagement actionnarial.
"Nous avons eu du mal à trancher le débat entre désinvestissement contre engagement, depuis que Bill McKibben a lancé le Do the Math Tour de 350.org", écrit-il. Il poursuit : "aujourd’hui, le très respecté David Blood de Generation Investment Management vient de donner une position claire dans une interview au Financial Times, disant que vous pouvez dialoguer pendant un temps, mais que vous devez avoir un engagement clair pour désinvestir."
Le dirigeant de la société de gestion estime que seul le fait de manier l’arme du désinvestissement, assortie d’une date limite, rend véritablement crédible l’engagement actionnarial. La raison est simple, selon lui : les investisseurs n’ont que quelques années, et non pas des décennies, pour obtenir des résultats