Les actionnaires d’Atos sont mécontents. Un collectif est en cours de constitution pour tenter de récupérer une partie de leurs pertes. Le groupe de services numériques se débat avec une dette immense dont le montant doit être dévoilé dans une réunion qui ne cesse d’être reculée. Chaque semaine, Novethic propose un billet LinkedIn qu’il ne fallait pas manquer.
Les épisodes de la saga d’Atos s’enchaînent sans qu’un "happy end" ne semble se profiler. Les négociations avec Airbus pour racheter la partie Big data et sécurité (BDS) ont finalement capoté, alors que les dirigeants d’Atos comptaient sur cette opération pour tenter de renflouer l’entreprise. Quelques semaines plus tôt, EPEI, la holding d’investissement de Daniel Kretinsky, avait elle-aussi fini par jeter l’éponge après plusieurs mois de négociations. Les petits actionnaires du groupe, qui ont vu le cours de Bourse tomber à moins de 2 euros, veulent cependant s’organiser pour demander des comptes aux auditeurs de la société de services numériques.
Un ancien actionnaire virulent contre la stratégie d’Atos a décidé de créer l’Union pour la réparation des actionnaires (UPRA). L’association propose aux petits porteurs de se rassembler pour lancer une action de groupe contre Deloitte, l’un des auditeurs d’Atos, afin de demander des réparations pour les pertes subies par la chute du cours de Bourse. Le collectif en cours de constitution affirme que plus de 130 personnes ont pré-adhéré à l’initiative, représentant près de 6 millions d’euros de pertes cumulées.
Question sur la transparence des comptes
Le collectif veut démontrer que les commissaires aux comptes d’Atos ont trompé les actionnaires en ne donnant pas une image fidèle des comptes. Une action qui n’est pas sans rappeler l’affaire Wirecard en Allemagne