A l’Assemblée générale de Blackrock, bras de fer entre les “anti-ESG” et les “woke”

Une salle (virtuelle), deux ambiances… L’assemblée générale de Blackrock, qui s’est déroulée à distance le mercredi 15 mai, a concentré les controverses auxquelles est confronté le gestionnaire d’actifs américain. D’un côté, des actionnaires vent debout contre toute mention de durabilité, du changement climatique ou de critères ESG. De l’autre, des investisseurs soucieux de pousser Blackrock à aligner son activité sur les objectifs de l’Accord de Paris. Au milieu, Larry Fink tente de justifier sa stratégie en mettant en avant les choix de ses clients qui lui confient leurs mandats de gestion. Il se targue ainsi d’être " le plus grand investisseur à la fois dans les hydrocarbures et dans les énergies renouvelables".

"Nous gérons l’argent pour nos clients, martèle le dirigeant de Blackrock. Notre devoir fiduciaire consiste à trouver les meilleures opportunités. Nous proposons une grande variété d’investissements en termes de durée, de sujets, etc., et nous laissons choisir nos clients." Une ligne de crête qui ne semble cependant apaiser ni les uns ni les autres. Une première résolution actionnariale, déposée par le groupe de réflexion conservateur National center for public policy research (NCPPR), attaque ainsi de front l’idéologie "woke" de la société de gestion.
Nombreuses questions "anti-ESG"
Dans le texte de la résolution, il est demandé à Blackrock d’expliquer pourquoi sa politique de recrutement n’inter