L’ONG Planète urgence lance un nouvel outil, Philanthropie climatique, à destination des entreprises. Cette méthodologie permet de donner corps à la contribution climatique en certifiant les impacts réellement obtenus sur le terrain.
Fini la compensation carbone, place à la contribution. Alors que les entreprises sont de plus en plus hésitantes à acheter des crédits carbone, en raison des multiples scandales qui ont éclaté ces dernières années sur leur fiabilité, l’ONG Planète urgence propose un nouvel outil pour continuer de financer les projets climatiques, sans courir le risque d’être accusé de greenwashing : il s’agit de Philanthropie climatique.
Lancée officiellement pendant le salon Change Now organisé à Paris en avril dernier, la méthodologie, disponible en open source, permet de mesurer les impacts réels du projet financé. "On propose un véritable changement de paradigme sur la finance climatique", s’enthousiasme Amandine Hersant, directrice générale de Planète urgence, interrogée par Novethic. "C’est quelque chose qui peut potentiellement changer le monde", ajoute-t-elle.
"Un Giec à plus petite échelle"
La réflexion a démarré il y a six ans déjà. Tout est parti d’une enquête menée auprès de 41 ONG présentes dans 18 pays. Celle-ci a révélé que 72% d’entres elles estimaient que la finance carbone n’était pas adaptée à leurs besoins et ne leur permettait donc pas de financer leur projet. Et 61,5% qu’elles avaient besoin d’un outil de suivi et d’évaluation adapté pour mesurer l’impact climatique de leurs projets. C’est donc la mission que s’est lancée Planète urgence. "Nous avons essayé de construire la méthodologie la pl