Publié le 14 juillet 2025

On se détend, on fait une pause et on ouvre un bouquin. Les vacances, c’est le moment de prendre un peu de recul et d’approfondir les sujets relatifs au climat et à l’environnement. De la surpêche en passant par la décroissance heureuse, Novethic vous propose cinq livres à lire pendant vos vacances.

“On a mangé la mer”, une plongée dans le risque de la surpêche – le conseil d’Arnaud

Pourquoi faut-il protéger les aires marines ? Pourquoi faut-il interdire les pratiques de pêches détruisant les fonds marins ? L’enquête sur la surpêche menée par Maxime de Lisle et Olivier Martin sous forme de bande dessinée permet de comprendre les grands enjeux de la mer qui ont été discutés pendant la conférence de l’ONU à Nice en juin dernier. Elle commence par un reportage sur l’affaire du Margiris, ce gigantesque chalutier qui avait été suspecté de rejeter des milliers de poissons jugés trop petits. Les auteurs plongent dans l’univers de la pêche, dénonçant une industrie vorace qui pille nos ressources marines, abime les écosystèmes, dans lequel même les marins pêcheurs ne se retrouvent plus.

On a mangé la mer, récit de Maxime de Lisle et dessins d’Olivier Martin, éditions Futuropolis, 2025

“Au large des Vîles”, périple adolescent entre écologie, injustice et réalité virtuelle – le conseil de Clément

Au large des vîles - BD <span class=Dans le monde des Vîles, marqué par les catastrophe écologiques, deux sociétés coexistent : celle des plus riches, qui vivent dans le luxe et l’abondance technologique, et se réfugient dans une réalité virtuelle gérée par une multinationale toute puissante, et celle des plus pauvres, qui subissent la pollution des premiers et s’affairent à collecter et recycler des déchets pour trouver de quoi vivre. Adam et Bunny deux adolescents de 18 et 17 ans, vivent chacun dans ces mondes séparés : lui, l’héritier privilégié, veut surmonter son handicap grâce au métavers, et elle, la prolétaire en quête d’émancipation, veut retrouver sa famille qui a été enlevée. Leurs destins se croisent, et au fil de leurs aventures ils découvrent les sombres secrets des Vîles. Et le lecteur (à partir de 13 ans), lui, plonge dans un monde finalement pas si éloigné du nôtre, où s’entrelacent la crise écologique, les fractures sociales, les révolutions technologiques, et la dureté du capitalisme. Et il apprend peut-être déjà, avec Adam et Bunny, à y résister.

Au large des Vîles – Tome 1, roman de Lucie Pierrat-Pajot, éditions Gallimard Jeunesse, 2024

“Terres et liberté : Manifeste antiraciste pour une écologie de la libération” – le conseil de Concepcion

Redonner du souffle à une écologique politique moribonde, une écologie “blanche et bourgeoise qui ignore trop souvent les questions raciales et coloniales”, c’est l’objectif de la nouvelle collection “Écologies de la libération” lancée par Les liens qui libèrent et dirigée par la politologue Fatima Ouassak. Ce premier ouvrage, publié en mai dernier regroupe douze textes de philosophes, artistes, militants, acteurs du monde associatif, politiques et intellectuels. Il vise à démontrer les liens qui existent entre lutte contre le racisme, lutte contre la pauvreté et lutte contre le changement climatique pour construire une écologie plus juste envers les populations racisées, issues des quartiers populaires, et du Sud global. Une lecture indispensable !

Terres et liberté, Manifeste antiraciste pour une écologie de la libération, dirigé par Fatima Ouassak, avec Norman Ajari, Myriam Bahaffou, Amzat Boukari, Arturo Escobar, Malcom Ferdinand, Yala Nadia Kisukidi, Maya Mihindou, Shela Sheikh, Omar Alsoumi, le collectif Vietnam Dioxin et l’association A4, éditions Les liens qui libèrent, 2025

 

“Et soudain le futur”, portrait d’une société décroissante et heureuse de l’être – le conseil de Florine

“Décroissance”. Si le mot crispe aujourd’hui les débats, dans cette bande dessinée, la réduction de la production et de la consommation n’est plus un choix, mais une nécessité. La pollution, la crise écologique et l’augmentation des inégalités ont poussé la France à tester, grandeur nature, ce modèle de société alternatif au cœur de Paris, sur l’île de la Cité. C’est là que se retrouvent les deux héros, Mila et Carl, qui vont découvrir aux côtés des lecteurs le fonctionnement d’une communauté autosuffisante, coupée des médias et des réseaux sociaux. Un récit didactique, documenté et porteur d’espoir, fondé sur l’expertise d’une équipe de scientifiques.

Et soudain le futur, Dominique Mermoux et Mathieu Burniat, éditions Rue de Sèvres, 2025

 

“La Parabole du semeur”, un roman visionnaire – le conseil de Marina

En 1993, Octavia E. Butler anticipait tout : le chaos climatique, les inégalités extrêmes, la montée des extrémismes religieux… jusqu’au slogan de Donald Trump, “Make America Great Again”. En 2024, dans une Amérique en ruines, Lauren, jeune femme noire dotée d’une hyperempathie, fuit la violence et sème les graines d’une nouvelle spiritualité : Earthseed. Roman d’effondrement, mais aussi de reconstruction, il nous invite à penser d’autres futurs, avant qu’il ne soit trop tard.

La Parabole du semeur, Octavia E. Butler, Au diable vauvert, 1993

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