Publié le 05 octobre 2017
INFOGRAPHIES & VIDÉOS
[VIDEO] Un potager suspendu de 350 mètres carrés sur le toit d'un hôtel parisien
Sur le toit de l'hôtel Mercure à proximité de Paris, un potager vertical suspendu de 350 mètres carrés a été installé. Ce mode de culture hors sol permet de consommer 10 fois moins d'eau qu'en agriculture conventionnelle. Un régal pour les clients du restaurant de l'établissement qui consomment des produits frais cueillis quelques heures plus tôt. Une manière de répondre au défi de l'alimentation en milieu urbain.

Des salades, des fraises, des tomates, des aubergines… Le potager regorge de fruits et légumes en ce jour ensoleillé du mois de septembre. Difficile de croire que nous nous trouvons à la lisière de Paris, sur le toit-terrasse de l’hôtel Mercure de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Le groupe AccorInvest, avec l’aide de la start-up spécialisée en agriculture urbaine Agripolis, a installé une ferme aéroponique de 350 mètres carrés. Une technique de culture hors sol qui permet d’utiliser 10 fois moins d’eau que dans l’agriculture conventionnelle.
25% de la production consommée sur place, dans le restaurant de l'hôtel
"C’est une de nos réalisations les plus productives et innovantes", explique Caroline Ebran, responsable développement durable d’AccorInvest. Au total, 216 colonnes en PVC ont été suspendues à une structure en bambou. Chaque colonne accueille 52 pots de fruits et légumes différents. "La production est alimentée par un système de pompe via un bac chargé d’eau et de nutriments. L’eau percole dans chaque pot puis repart par un tuyau dans le même bac central", explique Caroline Ebran. Un système en circuit fermé plus économe.
En plein mois d'été, ce jardin suspendu a fourni, dans ces meilleurs jours, 70 kilogrammes de tomates par semaine, venus agrémenter les plats du restaurant de l'hôtel, quelques étages plus bas. 25 % de la production est ainsi consommée sur place. "Les clients bénéficient de produits ultra frais cueillis le jour même. Deux heures plus tard, ils les retrouvent dans leur assiette", se félicite Caroline Ebran.
L'alimentation de demain dans les zones urbaines : un défi majeur
La production restante est vendue par Agripolis, sous forme de panier, aux habitants du quartier. "C’est un travail à plein temps", affirment les deux membres de la startup présents chaque jour sur le site. En témoigne la tente aménagée au fond de la terrasse. "Nous n’en sommes qu’au début, il faut surveiller constamment si toutes les colonnes sont bien alimentées en eau. En plus, nous n’utilisons ni engrais chimiques ni pesticides, cela demande une vraie attention", concèdent-ils.
L’objectif, souligne AccorInvest, n’est pas d’être autosuffisant. "Avec notre restaurant qui sert chaque jour plus de 200 couverts, ce serait absurde. Nous souhaitons sensibiliser nos clients et nos collaborateurs au fait que ce qu’ils ont dans leur assiette, ce qui compose leur salade du déjeuner, a été produit sur le toit", explique Caroline Ebran. "On leur montre que le groupe est engagé dans la thématique de l’alimentation de demain dans des zones urbaines qui ne cessent de croître. C'est un des enjeux majeurs de notre société".
Marina Fabre @Fabre_Marina