Publié le 30 mai 2017
INFOGRAPHIES & VIDÉOS
[Vidéo] Lilo, le Google responsable et solidaire
C'est l'alternative responsable à Google. Lilo, moteur de recherche français, reverse la moitié de ses bénéfices à des projets sociaux et environnementaux. En prime, les données des utilisateurs ne sont pas enregistrées et les data centers sont alimentés aux énergies renouvelables.

Clément Le Bras nous a donné rendez-vous à la Recyclerie, ce "café-cantine" éco-responsable du XVIIIème arrondissement de Paris. Il y a deux ans, avec son associé Marc Haussaire, il a fondé Lilo, un moteur de recherche solidaire qui donne un sens à vos clics.
"Un utilisateur génère environ 30 euros par an via les liens commerciaux. Nous avons choisi d'en reverser la moitié à des projets associatifs, environnementaux, sociaux, choisis par les internautes", explique Clément Le Bras. "La majorité des internautes ne savent pas que leurs recherches génèrent de l'argent. C'est pourtant un vrai pouvoir. Google affiche ainsi 90 milliards d'euros de chiffre d'affaires, un tiers des recettes de l'État français, c'est énorme !"
300 000 euros collectés
Aujourd'hui, le moteur de recherche français compte plus de 675 000 utilisateurs mensuels et affiche presque 300 000 euros collectés en à peine 2 ans. "C'est une belle avancée. On représente désormais 2% du marché français", se réjouit Clément Le Bras. 70 projets ont ainsi été financés par les utilisateurs. De la réinsertion des personnes sans abri aux jouets conçus pour les jeunes autistes, en passant par un nouveau système d'exploitation qui lutte contre l'obsolescence programmée... Tous les sujets sont possibles.
Fort de son succès, l'équipe de Lilo étudie chaque jour trois à quatre nouveaux projets. "Ils doivent être portés par une communauté. Et surtout, leur impact social et environnemental doit être clair", souligne le fondateur du moteur.
Pas de tracking publicitaire, pas d'enregistrement des données
Sur Lilo, contrairement à Google, pas de tracking publicitaire et surtout, pas d'enregistrement des données des utilisateurs. Aucune des recherches menées sur Lilo n'est liée à une adresse IP, "on utilise des outils de statistiques open source sans dépôt de cookie, on respecte parfaitement les directives de la CNIL", décrit Clément Le Bras. Les fondateurs s'enorgueillissent aussi d'un impact carbone négatif. "Nous stockons plus de carbone que nous n'en émettons. Nous utilisons uniquement des data centers à énergies renouvelables".
L'équipe veut bien sûr désormais changer d'échelle mais pas à n'importe quel prix. Ce sera sans concession et en gardant son indépendance, assure le fondateur. "On va à notre rythme", résume-t-il. Pour Clément Le Bras, l'objectif n'est pas tant devenir un "concurrent" de Google que d'en être une alternative éthique.
Marina Fabre @fabre_marina