Publié le 23 avril 2020
INFOGRAPHIES & VIDÉOS
[La vidéo des solutions] Les fleurs invendues viennent égayer les Ehpad et hôpitaux
Pour fleurir les Ehpad et hôpitaux, l'enseigne de jardinerie Truffaut, en partenariat avec Phenix, entreprise spécialisée dans la gestion des invendus, a décidé de donner une partie de ses plantes, fleurs, chocolats... Plus de 120 000 euros de produits ont ainsi été distribués. Et ce cas n'est pas isolé. Les horticulteurs, qui ont dû fermer leurs portes, viennent fleurir les cimetières et les commerces encore ouverts... avant, ils l'espèrent, une réouverture prochaine.

Truffaut
Ce sont des invendus auxquels on pense rarement. Et pourtant les fleurs sont des produits périssables. "6 à 8 % des volumes sont gaspillés chaque année parce que les fleurs sont en fin de vie ou commencent à être un peu défraîchies", explique Jean Moreau, cofondateur de la startup Phenix qui s’occupe justement de donner une seconde vie à ces produits. Or, avec le confinement, les horticulteurs, fleuristes, enseignes de jardinage ont dû fermer leurs portes, se retrouvant avec des stocks d’invendus sur les bras.
D’où la démarche de l’enseigne de jardinerie Truffaut. "Pendant cette période de confinement exceptionnel nous avons décidé de travailler avec Phenix, avec qui nous collaborons depuis un an, pour donner nos produits alimentaires aux associations et nos fleurs et plantes aux Ehpad, CHU ou associations qui gèrent des jardins partagés", explique Ludovic Flandin, directeur des engagements RSE du groupe. "Notre idée c’est d’apporter un peu de joie et de convivialité en offrent ces chocolats, ces fleurs, ces plantes, à ces institutions", souligne-t-il.
Des initiatives d'horticulteurs, fleuristes... partout en France
Depuis le début du confinement, plus de 120 000 euros de produits ont ainsi trouvé une seconde vie. "Ce qu’on a voulu faire, pendant la période du Covid 19, c’est d’éviter que ces fleurs ne partent à la poubelle. On en a revendu une partie à prix cassés aux consommateurs grâce à notre application mobile et on en a donné une autre partie pour égayer un peu la période de confinement", ajoute Jean Moreau.
Et Truffaut n’est pas la seule entreprise à s’être lancée dans cette démarche. Sur les réseaux sociaux l’initiative de Romain Banliart, jeune horticulteur à Plerguer en Ile-et-Vilaine a été beaucoup partagée. Au lieu de jeter ses fleurs, l’entrepreneur a décidé d’aller fleurir les tombes du cimetière de sa commune. "Je ne pensais pas faire le buzz à ce point", explique-t-il. "Ce sont dans ces périodes de crise qu’il faut être plus solidaire que jamais", croit-il.
Le réseau Carrément Fleurs a également vu fleurir des initiatives solidaires au sein de ses franchisés. Des fleurs ont été distribuées aux passants, d’autres sont allées décorer les Ehpad, les cimetières, les églises, les pompes funèbres et même les gendarmeries et les commerces vitaux ouverts.
Marina Fabre, @fabre_marina