Publié le 05 juillet 2019
ENVIRONNEMENT
Un dôme de chaleur au-dessus de l’Alaska fait s'envoler les températures
La météo s'emballe. Après l’Inde et ses 50 °C provoquant une crise de l’eau, l’Europe et sa canicule, c’est au tour de l’Alaska de souffrir de la chaleur. Dans la principale ville de l’État, Anchorage, le thermomètre affichait 32,2 °C le 4 juillet, un record depuis le début des mesures.

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Décidément, peu de zones du globe sont épargnées par la vague de chaleur. En Alaska, une vague de chaleur s'est abattue sur l'État, explosant les records de températures. Dans la capitale, Anchorage, le thermomètre affichait 32,2 °C, un record.
"Ce nouveau record absolu pourrait être battu ces prochains jours. On attend en effet des températures de plus de 30 °C tous les jours d’ici lundi", note Météo France. Ces températures inédites sont dues à la formation d’un dôme d’air chaud qui empêche la formation de nuages.
La chaleur a provoqué des incendies
Ces températures anormalement élevées ont entraîné des incendies et des feux de forêt. Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, les fumées pourraient baisser les températures. "Les températures prévues au cours des prochains jours pourraient être un peu plus fraîches pendant cette vague de chaleur", explique Météo Media. "En effet, les particules dispersées de la fumée vont absorber la lumière du Soleil et créer ainsi un léger effet de refroidissement".
La qualité de l’air sera cependant très détériorée. "Les personnes ayant des problèmes respiratoires peuvent avoir du mal à respirer à l’extérieur", a averti le Servi météorologique national qui a émis un avis de "fumée dense" pour l’est.
L'Alaska se réchauffe deux fois plus vite que le reste des États-Unis
L’Alaska est particulièrement touché par la crise climatique. Les scientifiques estiment que l’État se réchauffe deux fois plus vite que le reste des États-Unis. En cause, la fonte des glaces et le réchauffement des océans. "Les mers du nord Bering et du sud des Tchouktches sont en train de cuire", a tweeté lundi 1er juillet le climatologue de l’université de l’Alaska Fairbanks. "La hausse de la température de l’océan a entraîné une diminution de la banquise, ce qui entraîne une hausse de la température de l’océan". Un cercle vicieux décrit par le climatologue.
Les conséquences de ce réchauffement sont désastreuses pour les habitants. Les Alaskiens pouvaient compter sur les routes de sol gelé pour se déplacer mais elles sont de moins en moins sûres, voire inexistantes. Les communautés locales rapportent que des animaux sont morts de faim, peu habitués à ces températures.
Marina Fabre, @fabre_marina