Alors que l’été 2020 a encore battu des records de sécheresse, que la planète s’est de nouveau embrasée et que des inondations meurtrières font rage, la jeunesse se mobilise de nouveau ce vendredi 25 septembre pour une nouvelle grève pour le climat, la sixième depuis le lancement du mouvement Fridays For Future il y a deux ans. Plus de 3 000 événements sont annoncés un peu partout à travers le monde sans exception.
La dernière grève pour le climat, en septembre dernier, avait rassemblé sept millions de personnes dans le monde entier. C’était la plus grosse mobilisation jamais organisée pour le climat. Mais cette fois, il va falloir composer avec le Covid-19 et les gestes barrière. Là où les rassemblements sont autorisés, des manifestations auront lieu en respectant la distanciation physique et le port du masque. Ailleurs, les jeunes pourront se mobiliser virtuellement sous le hashtag mondial #FightClimateInjustice.
"Faire naître une culture de résistance"
En France, Youth for Climate prévoit des rassemblements à midi dans les établissements scolaires avec des "assemblées écologiques" afin de mener des débats et de réfléchir collectivement à la catastrophe en cours. L’après-midi, diverses actions sont proposées par les groupes locaux et des marches sont prévues à Rennes, Nantes, Douai, Dijon, Pau, Toulouse, Albi et Valence. Le 26, diverses actions, désobéissantes ou légales, sur la thématique de la résilience locale, contre "les Grands Projets Inutiles et Imposés ou la présence d’installations Seveso" seront menées. À Paris, une place et ses rues adjacentes devrait être occupée pour une durée non précisée.
"Après avoir séché les cours, manifesté et désobéi pendant deux ans, il nous paraît évident que manifestations et actions coups de poings ne nous permettront pas seules de mettre fin au système ravageur à l’origine de la catastrophe climatique. Il est nécessaire de créer une culture de résistance au niveau local, protégeant les lieux auxquels nous tenons, en ouvrant notamment des ‘Maisons d’écologie et des résistances’, en reprenant des terres pour en faire des potagers collectifs, en proposant des programmes scolaires écologiques, en encourageant généralement toute initiative collective allant vers une société juste pour l’ensemble du vivant", explique Youth for Climate France.
La mobilisation entend aussi alerter sur la situation des pays les plus affectés par la crise climatique. "Tout le monde n’en subit pas les conséquences de la même manière et les médias ignorent les ravages que subissent les pays du Sud qui sont touchés de manière disproportionnée", a déclaré Greta Thunberg lors d’une conférence de presse. "Ma maison (en Inde, ndr) à a été inondée la semaine dernière. La crise climatique est notre réalité, nous faisons la grève pour notre survie", a également témoigné Disha Ravi, de Fridays For Future India. "La dégradation du climat n’est pas quelque chose qui va se produire dans le futur, c’est ici et maintenant", a conclu Kevin Mtai, depuis le Kenya.
Concepcion Alvarez @conce1
Publié le 24 septembre 2020
La mobilisation climat revient en cette rentrée, avec des grèves prévues aux quatre coins de la planète ce vendredi 25 septembre et des actions le jour suivant. En France, les jeunes sont invités à lancer des débats sur l'écologie dans leurs établissements scolaires à midi, avant de participer aux diverses actions prévues localement. Des marches sont prévues à Rennes, Nantes, Douai, Dijon, Pau, Toulouse, Albi et Valence.
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