Publié le 12 juin 2021

ENVIRONNEMENT

"Notre planète à ses limites", le documentaire à voir sur les basculements irréversibles de notre planète

Disparition des forêts tropicales, acidification des océans, fonte de l'Inlandsis du Groenland... Ces phénomènes sont des points de non-retour, des seuils critiques que l'humanité ne doit pas franchir sans se mettre en danger. Or aujourd'hui, sur les neuf "tipping points", quatre ont déjà été dépassés. Dans le documentaire choc "Notre planète a ses limites : l'alerte de la science", sorti le 4 juin sur Netflix, des experts nous mettent en garde contre ces changements irréversibles et nous donne les clés pour éviter le pire. 

Breaking Boundaries The Science of Our Planet
"Notre planète a ses limites : l’alerte de la science", sortie le 4 juin sur la plateforme, est d’abord un cri d’alerte.
Netflix

"Imaginons-nous au volant, à la montagne, sur une route qui serpente, dans une voiture au moteur trop puissant, qui roule trop vite, les phares éteints, avec les précipices où on risque de tomber. Il vaut mieux allumer les phares. C’est ce que la science veut nous donner : des phares pour voir les dangers qui arrivent". C’est avec la voix du scientifique suédois Johan Rockstrom que débute ce documentaire Netflix dédié aux tipping-points, ces points de non-retour susceptibles de provoquer des changements irréversibles pour notre planète. 

"Notre planète a ses limites : l’alerte de la science", sortie le 4 juin sur la plateforme, est d’abord un cri d’alerte. Pendant 75 min, le scientifique, directeur de l’Institut de recherche de Potsdam épaulé par la voix grave du naturaliste britannique Sir David Attenborough tente de manière pédagogique d’expliquer les neuf seuils limites qui ne peuvent être dépassés sans mettre en danger l’humanité. Or, aujourd’hui, quatre tipping points ont été franchis, selon les recherches de Johan Rockstrom : le climat, l’intégrité de la biosphère, la biodiversité et les nutriments. Deux sont en train de basculer : l’acidification des océans et l’eau douce. 

L'espoir de la couche d'ozone

"Depuis l’aube de la civilisation, nous dépendons de l’état stable de notre planète : une planète avec deux calottes glaciaires, des fleuves alimentés, un manteau de forêts, une météo fiable et une vie abondante. Tout au long de l’holocène, cette planète stable nous a donné de quoi manger, de l’eau à boire, de l’air à respirer, mais nous venons de quitter l’Holocène", explique Johan Rockstrom. "Nous avons créé nous-même une époque géologique : l’anthropocène", abonde Sir David Attenborough, "En seulement 50 ans, nous avons réussi à nous mettre hors d’une situation, dans laquelle nous vivions depuis 10 000 ans". 

Si ce documentaire peut nous donner des sueurs froides tant l’état de la planète semble catastrophique, les scientifiques veulent redonner espoir car non, il n’est pas trop tard. Et l’humanité a déjà réussi à se rassembler et à inverser la tendance pour un des points de basculement : la couche d’ozone.

Le trou dans la couche d'ozone, identifié en 1985, s'est formé à cause des émissions dans l'atmosphère de produits chimiques très nocifs, les chlorofluorocarbures. Ces gaz étaient alors principalement utilisés dans la fabrication des frigos et climatiseurs. Les pays du monde entier se sont accordés en 1987 dans le cadre du Protocole de Montréal pour mettre fin à leur utilisation, répondant à une urgence vitale. En 2019, le trou de la couche d’ozone a atteint sa plus petite taille depuis les années quatre-vingt. Une preuve qu’en s’unissant, les pays du monde entier peuvent lutter efficacement contre le changement climatique.  

Marina Fabre, @fabre_marina


© 2023 Novethic - Tous droits réservés

‹‹ Retour à la liste des articles

ENVIRONNEMENT

Climat

Les alertes sur le changement climatique lancées par les scientifiques conduisent à l’organisation de sommets internationaux, à la mise en place de marché carbone en Europe mais aussi en Chine. En attendant les humains comme les entreprises doivent déjà s’adapter aux changements de climat dans de nombreuses parties du monde.

Cop28 ouverture GIUSEPPE CACACEAFP

COP28 : un premier signal fort avec un accord surprise sur les pertes et dommages

Ce qui ne devait être qu'une simple formalité en ce premier jour de COP28 s'est transformé en signal fort. Ajoutée à la dernière minute à l'ordre du jour de la session plénière, la concrétisation du fonds sur les pertes et dommages a été adopté par les États. Ce fonds qui doit aider les pays les...

COP28 GIUSEPPE CACACE/AFP

Ouverture de la COP28 à Dubaï : ces sommets pour le climat ont-ils encore un sens ?

La COP de trop ? Alors que la 28e Conférence des parties sur le climat s’ouvre ce jeudi 30 novembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis, beaucoup s’interrogent sur le sens et l’avenir de ces grand-messes, d’autant plus qu’elle se tient cette année dans un État pétrolier et qu'elle est dirigée par le...

A23a Antarctique Iceberg / AFP PHOTO / COPERNICUS SENTINEL-3 SATELLITE IMAGE ©2023 MAXAR TECHNOLOGIES

Antarctique : un iceberg géant de 4 000 km2 dérive, faisant peser un risque pour les voies maritimes et la faune

"A23a". Son nom ne vous dit peut-être rien, mais il s’agit de l'un des plus grands icebergs au monde : 4 000 km2 pour un poids d’un milliard de tonnes. Bloqué depuis près de 30 ans dans la mer de Weddell, en Antarctique, ce mastodonte s’est mis en mouvement et pourrait rejoindre l’Atlantique Sud,...

Coalitions

[Infographie] Méthane, déforestation, fin des aides publiques aux énergies fossiles : le point sur ces coalitions à la veille de la COP28

Promesses en l’air ou promesses tenues ? La COP26 a été l’occasion pour un grand nombre d’États de prendre de nouveaux engagements pour le climat et l’environnement. Deux ans plus tard, Novethic a analysé trois d'entre eux pour en tirer un premier bilan à la veille de l’ouverture de la COP28 de...