Publié le 21 février 2019
ENVIRONNEMENT
La Suédoise Greta Thunberg, à l’origine du mouvement mondial des grèves pour le climat, est à Paris le 22 février
Elle est devenue l’idole de beaucoup de jeunes à travers la planète. La jeune Suédoise Greta Thunberg sera présente pour la deuxième journée de mobilisation vendredi 22 février dans la capitale. S’ils n’étaient que quelques centaines la semaine dernière, la présence de la jeune femme à Paris devrait largement mobiliser les foules avant la journée de grève mondiale le 15 mars et ce qui est annoncé comme un printemps climatique et social.

@GretaThunberg/Twitter
Dans le cadre de la deuxième journée de mobilisation en France pour la #YouthStrike4Climate, Greta Thunberg, accompagnée de lycéens belges et suédois, sera à Paris, ce vendredi 22 février. Une manifestation partira à 13h de la place de l’Opéra. La Suédoise de 16 ans est devenue une figure emblématique du mouvement mondial pour le climat en ayant convaincu des milliers de jeunes à travers le monde de sécher les cours pour aller manifester.
Elle était pourtant bien seule au départ, s’installant tous les vendredis devant le Parlement à Stockholm pour demander aux élus d’en faire plus contre le changement climatique. Quelques mois plus tard, de Sydney à Bruxelles, de Berlin à La Haye ou à Londres, des milliers de collégiens et lycéens à travers une quarantaine de pays répondent présent à son appel hebdomadaire à la grève pour le climat, marchant dans les rues à renfort de slogans appelant à "sauver notre avenir".
Printemps climatique et social
La France, déjà mobilisée avec les Gilets Jaunes depuis novembre, a rejoint le mouvement sur le tard la semaine dernière. Plusieurs centaines de jeunes – près d’un millier selon les organisateurs – ont manifesté le 15 février devant le ministère de la Transition écologique, bloquant la circulation. "Derrière ces portes, contrairement peut-être à ce que certains peuvent penser, vous n'avez pas des adversaires mais des alliés", leur a lancé Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique, venue à leur rencontre.
"Derrière ces portes, il n’y a que des personnes qui pour l’instant ne sont pas à la hauteur de l’histoire. Après des décennies d’inaction climatique, il nous faut aujourd’hui de réelles garanties s’ils ne souhaitent pas être vus comme des opposants. Le “printemps climatique et social” ne se fera pas à huis clos ou dans des espaces de débat sous contrôle. Il se fera dans la rue et les établissements scolaires et universitaires le 15 mars et avant", ont répliqué les jeunes de Youth for Climate dans un communiqué.
Les enseignants eux aussi mobilisés
Les associations prévoient un printemps climatique pour le week-end du 15 au 17 mars. Le collectif "Citoyens pour le Climat" propose aux établissements scolaires de banaliser une journée de cours le 15 mars, journée de grève scolaire mondiale, consacrée au climat (ateliers et cours sur le thème du climat et de la biodiversité...) via des contenus pédagogiques. Une marche pour le climat sera organisée le 16 mars. Le 14 mars, ce sont les ONG de l’Affaire du siècle qui déposeront leur recours contre l’État pour inaction climatique. Pas de répit pour le gouvernement…
Les jeunes seront rejoints par un certain nombre d'enseignants. Dans une tribune publiée le 20 février, 262 chercheurs universitaires français, suisses et belges ont appelé à descendre dans la rue le 15 mars. En France, le collectif "Enseignants pour la planète" a lui aussi lancé un appel pour participer à la grève mondiale du 15 mars, signé par 4 000 personnes. "Rien n’adviendra sans pression citoyenne, et sans une mobilisation historique. Le printemps 2019 sera l’une de nos dernières chances d’agir" écrivent-ils.
Concepcion Alvarez, @conce1