La tranche numéro 3 de Cordemais a été arrêtée au 31 mars, selon les données publiées par l’électricien sur le site de RTE. Mise en service en 1976, elle disposait d’une capacité de production de 700 MW.
C’était la dernière grande unité de production d’électricité au fioul dans le pays. EDF avait accéléré ces dernières années la fermeture de ses centrales au fioul, vieillissantes, qui n’étaient utilisées que pour faire face à d’éventuels pics de consommation et coûtaient cher.
Le charbon, fermé d’ici 2022
La centrale de Cordemais comptait une autre tranche au fioul, qui a déjà été arrêtée l’an dernier. Par ailleurs, EDF exploite toujours deux centrales à charbon, dont l’une également à Cordemais (avec deux unités de 600 MW chacune) et l’autre au Havre (Seine-Maritime). Ces sites doivent tous être fermés d’ici 2022, dans le cadre de la lutte contre les émissions de CO2 du pays.
En 2017, les énergies fossiles – fioul, charbon et gaz – ont toutefois était très sollicitées par le réseau électrique hexagonale. Selon les données de RTE, elles ont même occupé la deuxième place du mix électrique tricolore, une place habituellement dévolue à l’hydraulique. Elles ont produit pour 54,4 TWh (sur 529,4 TWh au total), soit une hausse de 20 % par rapport à 2016.
Ainsi, la production fossile a représenté 10,3 % du mix électrique français. En cause, la faible disponibilité du nucléaire qui n’a représenté "que" 71 % du mix électrique en raison de la mise à l’arrêt de plusieurs réacteurs pour des raisons de sûreté.
Ludovic Dupin avec AFP