L’alliance net zero des banques s’apprête à réduire à son tour ses objectifs climatiques

Alors qu’elle a subi en 2024 et début 2025 la défection de toutes les grandes banques américaines, menacées de poursuites judiciaires pour entente illégale par des élus républicains anti-ESG, l’Alliance des banques pour le net zero (NZBA) a travaillé à de nouvelles lignes directrices. Soumis au vote de ses 132 adhérents, le texte final devrait être connu courant avril. Il va acter le remplacement de l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 en s’alignant sur une limitation de la hausse des températures de 1,5°C par une formulation plus souple, inspirée de l’Accord de Paris. Son article 2 invite à contenir "l'élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l'action menée pour limiter l'élévation de la température à 1,5 °C".

Le texte va abandonner son caractère contraignant. "Certaines banques américaines, ayant voulu éviter des recours longs et coûteux, ont quitté l’alliance au motif que, pour être membre, il fallait "s’engager" aux mêmes trajectoires et "rendre compte". La NZBA dans le texte soumis au vote a désactivé l’engagement collectif, explique Eric Campos, en charge de l’engagement sociétal du Crédit Agricole, membre de l’alliance comme les autres grandes banques françaises. La sémantique devrait évoluer afin d’encourager les banques à poursuivre le suivi de leurs trajectoires." Lancée en 2021