Des chercheurs de la Banque internationale des règlements ont démontré le lien entre l’émission d’une obligation verte et la trajectoire de réduction des gaz à effet de serre des entreprises. Selon eux, l’impact du Green bond est d’autant plus significatif pour les entreprises les plus carbo-intensives.
L’efficacité réelles des obligations vertes sur les émissions de gaz à effet de serre des entreprises fait débat depuis plusieurs années. Les chercheurs de la Banque des règlements internationaux (BIS) ont décidé d’apporter leur pierre à l’édifice en tenant compte des évolutions récentes du marché. Celui-ci s’est en effet développé à grande vitesse ces dernières années. Il devrait, cette année encore, dépasser les 1000 milliards de dollars d’émissions pour l’ensemble des obligations durables, dont plus de 60% pour les obligations vertes. Ce volume important de dettes vertes, associé à des pratiques de reporting plus strictes, ont permis aux chercheurs de la "banque des banques centrales" de mettre à jour les constats établis jusqu’à présent.
Le lien entre les Green bonds et la réduction des émissions de gaz à effet de serre des entreprises n’était en effet pas évident. "Les résultats de la littérature jusqu’à présent ont été mitigés", remarquent ainsi les auteurs de l’étude. Mais ils soulignent que l’augmentation récente de l’utilisation de ces instruments leur a permis d’avoir accès à un échantillon de données deux fois plus importants qu’auparavant.
Le rôle crucial de la réglementation
Premier constat de l’étude, la réglementation joue un rôle capital dans le développement du marché. Plus elle impose des normes strictes sur les émissions de gaz à effet de serre, plus le marché des obl