Les émissions d’obligations durables devraient, cette année encore, atteindre les 1000 milliards de dollars, tirées principalement par les Green bonds qui demeurent la star du marché. L’arrivée du EuGB, le nouveau standard européen, fait déjà des étincelles avec deux émissions d’obligations vertes totalement alignées sur la Taxonomie européenne.
Les obligations durables vont de record en record. Les émissions totales d’obligations sociales, de transition, vertes, durables, etc., devraient encore atteindre 1 000 milliards de dollars en 2025, selon les prévisions de Moody’s. Il s’agira de la troisième année consécutive à un tel niveau, mais la quatrième en tout. L’année 2021 demeure le meilleur crû pour les obligations durables, avec un total d’émissions de plus de 1 100 milliards d’euros, avant le fléchissement de 2022. Mais ces niveaux élevés d’émissions d’obligations durables sont à nuancer. Ils restent en effet stables alors que, en 2024, le marché des obligations classiques progressait de 35%. La part des obligations durables dans l’ensemble des émissions d’obligations a donc tendance à régresser, passant de 15% en 2023 à 11% en 2024, selon Moody’s.
Dans son rapport sur les prévisions pour la finance durable, l’agence de notation américaine explique en effet que "divers facteurs dissuasifs, dont la surveillance renforcée sur le greenwashing, l’évolution des standards de marché et des réglementations, et un environnement plus complexe, notamment des vents politiques contraires dans certains pays, devraient amoindrir la croissance". Les émissions de Social bonds et de Sustainability bonds devraient ainsi légèrement baisser, tandis que les obligations de transition resteront stables à 20 milliards de dollars. Les Sustainability-linked bonds, des instruments p