L’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis risque de porter un coup au développement de la finance durable. La bataille contre l’ESG menée par de nombreux élus républicains devrait prendre de l’ampleur et le reporting climatique ne pas voir le jour. Pour les investisseurs américains, les stratégies climatiques demeurent pourtant cruciales.
Les mouvements anti-ESG aux Etats-Unis risquent de reprendre de la vigueur. La victoire de Donald Trump, candidat des Républicains, à l’élection présidentielle américaine devrait en effet faire pencher la balance vers des réglementations moins favorables à la finance durable. Le futur président américain s’est en effet prononcé à plusieurs reprises contre l’intégration de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans l’investissement, notamment en ce qui concerne les mesures de reporting climatique pour les entreprises.
Le travail mené par la Securities and exchange commission (SEC), le régulateur américain des marchés, pourrait ainsi être le premier visé par un retour en arrière. La SEC a présenté en mars dernier un cadre de reporting pour les sociétés cotées qui auraient l’obligation de communiquer aux marchés les risques liés au climat qui pourraient avoir un impact sur leur activité, ainsi que leurs émissions de scope 1 et 2. A peine adoptées, les règles de la SEC ont fait l’objet de poursuites judiciaires de la part de dix Etats américains républicains pour tenter de bloquer le texte.
Changer le président de la SEC
Le Projet 2025, établi par la Heritage Foundation proche de Donald Trump, cite ainsi expressément la nécessité d’interdire à la SEC de demander aux entreprises des données ESG. Il utilise pour cela les arguments courants des militants anti-ESG, selon lesquels ce type de reporting impo