La COP29 sur le climat est la 29e conférence des Parties (COP) sur le changement climatique et réunira les pays signataires de la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour poursuivre les efforts climatiques dans le cadre de l’Accord de Paris.

COP29 : objectifs, date et lieu

La COP29 se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024.

Le sommet aura pour principal objectif de trouver un accord sur un nouvel objectif de financement climatique, appelé dans le jargon nouvel objectif collectif quantifié (NCQG). Celui-ci doit remplacer l’objectif actuel de 100 milliards de dollars promis par les pays riches aux pays en développement pour faire face au changement climatique à partir de 2020, atteint avec deux ans de retard. Les discussions lors des réunions préliminaires à la COP29 ont été très tendues.

Les enjeux de la COP29 sur le climat

Qui paye ?

Les pays riches refusent toujours de mettre un chiffre sur la table. A la place, ils insistent pour élargir la base des contributeurs, en particulier à la Chine et aux pays du Golfe qui eux ne veulent pas en entendre parler. Le projet d’accord prévoit toujours sept options très contradictoires, reflétant les très vives tensions entre les blocs sur ce sujet. Le groupe arabe appelle les pays développés à fournir au minimum 441 milliards de dollars par an de subventions, afin de mobiliser, en ajoutant les prêts et financement privés, un total de 1 100 milliards. Le groupe africain défend un objectif annuel de 1 300 milliards de dollars. L’Union européenne et les Etats-Unis estiment que tous les “flux d’investissements mondiaux”, publics et privés, mis bout à bout doivent atteindre au moins 1 000 milliards par an d’ici 2035, sans préciser la part d’aide qui reviendrait aux pays riches.

Pour tenter de trancher la question, le document propose que le nouvel objectif soit rempli par les pays définis à la convention de Rio, les pays dits développés, ainsi que par ceux “qui ont un Revenu national brut supérieur (RNB) à 52 000 dollars par habitant ou sont dans le top 10 des pays émetteurs de gaz à effet de serre cumulés avec un RNB de 20 000 dollars par habitants”. En parallèle de ces discussions, la COP29 doit permettre de mettre en œuvre les engagements pris à la COP28 de Dubaï, qui a notamment acté une sortie progressive des énergies fossiles. Or, le pays hôte, très dépendant des énergies fossiles, n’est pas très allant sur le sujet.

La question de la sortie des énergies fossiles

La présidence azerbaïdjanaise de la COP29 a ainsi dévoilé mi-septembre une liste de 14 initiatives volontaires, un agenda d’action volontaire propre à chaque présidence de Cop, auquel les pays décident de s’engager ou pas. Stockage de l’électricité, réseaux, hydrogène, émissions de méthane dans le secteur des déchets, villes saines et résistantes, tourisme, les sujets sont vastes et variés mais aucun ne concerne l’abandon progressif des énergies fossiles et le triplement des énergies renouvelables, pourtant actés lors de la COP28 de Dubaï.

“La présidence azerbaïdjanaise de la COP29 suscite à nouveau de sérieuses inquiétudes quant à un véritable engagement en faveur de la transition énergétique”, pointe Andreas Sieber, directeur adjoint des politiques et des campagnes de 350.org. L’ONG regrette également que l’un des sponsors de la COP29 soit SOCAR Green, une filiale de la compagnie pétrolière nationale azerbaïdjanaise, largement accusée de greenwashing. “La présidence azerbaïdjanaise de la COP envoie le message que la porte est grande ouverte aux accords pétroliers et gaziers afin de continuer à exploiter la planète et les communautés les plus vulnérables. Cela doit changer de toute urgence“, ajoute Andreas Sieber.

Inscription et informations complémentaires

Les inscriptions pour la COP29 ont lieu sur le site officiel du sommet.