Qu’est ce que le protocole de Montréal ?

Le protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone a été signé en 1987, par la Communauté Économique Européenne et 24 autres pays. Cet accord international est né à la suite de la Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone qui a été adoptée en 1985. Le protocole de Montréal est considéré comme l’un des plus réussis en matière d’environnement, ratifié par tous les pays membres des Nations Unies, en faisant un traité universel

 

Quel est l’objectif du protocole de Montréal ? 

L’objectif du protocole de Montréal est d’interdire la production et l’usage dans les pays développés des gaz nocifs pour la couche d’ozone, au premier rang desquels le CFC (chlorofluorocarbone). Le protocole de Montréal a été créé car la convention de Vienne n’était pas suffisante, c’était une convention cadre sans dispositif contraignant. La découverte en 1985 d’un “trou dans la couche d’ozone” au-dessus de l’antarctique à décidé les signataires de la convention de Vienne à mettre en place un dispositif contraignant afin de stopper la destruction de la couche d’ozone.

Les objectifs du protocole de Montréal en quelques mots

  • Réduction, voire interdiction des substances appauvrissant la couche d’ozone. 
  • Substitution de ces substances par des alternatives. Cela passe notamment par l’encouragement de l’innovation notamment. 
  • Aides financières et techniques aux pays en développement, notamment avec la création du Fonds multilatéral pour l’application du protocole. 

 

L’engagement des parties membres au protocole de Montréal

Chacune des parties membres du protocole s’est engagée à émettre un rapport annuel sur sa consommation, sa production, son exportation, mais aussi son importation de substances réglementées. Au fil des années, des produits supplémentaires se sont ajoutés à la liste des substances à éliminer, comme le bromure de méthyle (un fongicide utilisé dans la production fruitière) ou encore les HCFC (hydrochlorofluorocarbures) utilisés par exemple dans les aérosols.

En 2009 on dénombrait 196 pays signataires du protocole de Montréal, ce qui en fait le premier traité à atteindre la ratification universelle dans l’histoire des Nations Unies. Les parties au protocole se réunissent annuellement afin d’ajuster la liste des produits nocifs pour la couche d’ozone et de faciliter l’application du protocole.

 

Impacts du protocole de Montréal

Aujourd’hui, les CFC sont définitivement supprimés, sauf dans le milieu médical où leur usage est indispensable, mais où ils sont utilisés en très faibles quantités.

Aussi, il est prévu une reconstitution de la couche d’ozone à son niveau de 1980 d’ici 2060, si les engagements continuent d’être respectés.