Le mouvement anti-ESG n’a pas tué le marché de la finance durable, verte et crédible

"Le retour de bâton n’a pas tué l’investissement vert. En fait il explose", explique Paul Polman, ancien dirigeant d’Unilever et chantre de l’économie positive, dans son dernier éditorial. Il déconstruit les "légendes urbaines qui courent de Wall Street à Bruxelles selon lesquelles les investisseurs se détourneraient massivement des fonds durables". Il s’appuie sur une étude de Morgan Stanley selon laquelle la finance verte continue à progresser. Elle montre que "les fonds continuent à surperformer leurs pairs et que le marché américain a augmenté de 15% en 2023 pour atteindre les 3400 milliards de dollars".

Une autre étude publiée en août dans la Harvard Business Review et réalisée auprès de 1000 investisseurs américains fortunés confirme qu’une grande majorité d’entre eux font le lien entre les risques climatiques et les performances des entreprises. Ils veulent donc logiquement investir dans des moyens et des entreprises qui contribuent à la lutte contre le changement climatique, comme l’efficacité énergétique et les énergies propres. Ses trois principaux messages sont les suivants. Les investisseurs croient que les modèles économiques bons pour l’environnement sont bons pour le business. Ils estiment que la transition énergétique est une source de croissance et de performance et enfin ils considèrent que les risques climatiques sont des risques financiers.
2022, annus horribilis des fonds durables
Tout le contraire d