Le concept de limites planétaires se fait une place dans le monde de l’entreprise. De nouveaux outils de prospective autour des limites planétaires sont notamment développés par des consultants spécialisés, et les limites écologiques pourraient bien devenir le prochain enjeu des réflexions autour de la responsabilité sociale des entreprises.
"Concilier le monde des affaires avec les limites planétaires, quelle drôle d'idée ?", lance Fabrice Bonnifet, président du Collège des directeurs du développement durable et directeur développement durable du groupe Bouygues, devant un parterre de professionnels du secteur. Le concept de limites planétaires, développé par les équipes de scientifiques du Stockholm Resilience Center, n'évoque pas à priori le monde de l'entreprise, de la croissance et de la quête perpétuelle de profitabilité. Dire qu'il existe neuf limites biophysiques qui déterminent l'habitabilité de notre planète, du réchauffement climatique à la crise de la biodiversité en passant par l'acidification des océans, voilà qui ressemble plutôt à un discours de militant écologiste. Mais c'est pourtant le thème de la conférence qui se tenait le 25 septembre à Paris.
Le cabinet de conseil en transition durable Carbone 4 venait ce soir là proposer son nouvel outil de prospective stratégique structuré autour des limites planétaires : If Initiative. Un outil destiné aux entreprises qui, poussées par des parties prenantes qui demandent une accélération de leur transformation écologique, commencent un travail de réflexion sur ce concept de limites planétaires qui infuse lentement chez les professionnels de la durabilité.
Limites planétaires : une grammaire pour envisager des futurs soutenables
"Les entreprises se rendent compte qu'il n'y aura pas de business as usual", exp