Les salariés d’Orange, Ubisoft et Alstom veulent décarboner leur épargne. Près de 1 200 d’entre eux, ainsi que plusieurs syndicats des trois grands groupes français, ont interpelé Amundi, en amont de son assemblée générale tumultueuse, pour dénoncer ses choix d’investissement. La société de gestion, filiale du Crédit agricole, est l’un des principaux gestionnaires des quelques 180 milliards d’euros d’épargne salariale en France. Or, selon une étude de Reclaim finance, près de 84% de ces fonds sont investis dans des entreprises développant de nouveaux projets liés aux énergies fossiles.
Dans un billet sur LinkedIn, Hélène Marcy, déléguée syndicale CFE-CGC et membre du conseil de surveillance d’Orange, explique que les salariés ne veulent plus être des "épargnants passifs" face aux enjeux environnementaux. "Nous sommes conscients que notre épargne joue un rôle dans la transition énergétique et environnementale, et ne souhaitons plus qu’elle finance un business aux impacts délétères pour notre planète, ses habitants, et à terme sur toutes les activités humaines", insiste la représentante syndicale.
"Sanctionner les stratégies climaticides"
Les 1 200 salariés avaient déjà rédigé un courrier, envoyé à Amundi le 8 avril dernier, pour faire entendre leurs revendications, qu’ils ont réitéré à l’occasion de l’AG. Ils réclament ainsi au gestionnaire d’actifs d’une part que les fonds d’épargne salar