Le groupe Renault commence à se remettre de ses déboires accumulés depuis l’arrestation de Carlos Ghosn en 2018. Départ coûteux de Russie, pertes abyssales… le constructeur français, dont l’État détient 15% du capital se trouve en posture financière difficile, au moment où l’industrie automobile doit revoir en profondeur son organisation pour assurer la transition du véhicule thermique à l’électrique. Luca de Meo, le directeur général, a présenté aux investisseurs lors du Capital Market Day du 8 novembre, une stratégie visant justement à assurer cette transition, à moindre coût pour le groupe. Pour cela, il a choisi de filialiser l’activité d’avenir du groupe sur les véhicules électriques et le logiciel.
Baptisée Ampere, la nouvelle entité sera cotée en Bourse sur Alternext Paris au deuxième semestre 2023. Le groupe Renault conservera la majorité du capital de sa filiale, mais accueillera aussi de nouveaux partenaires. Dont l’américain Qualcomm, spécialisé dans l’électronique embarquée et déjà partenaire de Renault pour le développement des véhicules. La participation éventuelle des constructeurs membres de l’Alliance, Nissan et Mitsubishi, est remise à plus tard, l’Alliance étant en pleine réflexion stratégique sur son avenir.
Apport d’argent frais"Le plan Renaulution est autofinancé mais sera accéléré par des financements externes et des partenariats pour permettre lâ