Le régulateur australien des marchés financiers se fait de plus en plus regardant sur les allégations vertes des acteurs financiers. L’Australian securities and investment commission (Asic) a émis un avis d’infraction pour greenwashing à l’encontre de Future Super, un fonds de pension certifié B-Corp, pour un post sur Facebook jugé trompeur par le régulateur. Future Super a aussitôt retiré son post et reconnu son erreur. Mais l’affaire montre que les superviseurs sont de plus en plus vigilants sur la communication des acteurs financiers. C’est vrai en Australie, comme aux États-Unis où la SEC a redressé Goldman Sachs pour les mêmes raisons, et en Europe où la société de gestion DWS est sous le coup d’une enquête de la BaFin en Allemagne.
Future Super a sans doute pêché par excès de zèle. Dans un billet sur Facebook, le fonds de pension écrivait que "les opposants ne s’unissent pas pour sortir presque 400 millions de dollars des énergies fossiles". Le ton humoristique du post sous-entendait que Future Super, qui détient près de 400 millions de dollars d’actifs sous gestion, avait permis de sortir la totalité de ces fonds des énergies fossiles. Une exagération qui n’est pas passé auprès de l’Asic, qui explique dans un billet LinkedIn les raisons de sa décision. Le régulateur estime en effet que Future Super n’avait "aucune preuve pour affirmer que tous les fonds étaient auparavant investis da