À Glasgow, le monde de la finance faisait front uni pour lutter contre le réchauffement climatique. Pour la COP27 de Charm el-Cheikh en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022, les rangs de la Gfanz (Glasgow Finance alliance for net zero) menacent de se clairsemer. De nombreuses banques commencent à s’inquiéter des conséquences de leurs engagements climatiques. Elles craignent que les récentes recommandations en matière de financement des énergies fossiles faites par le groupe hébergé par les Nations-Unies n’entrent en conflit trop flagrant avec leurs pratiques.
"Les grandes banques et le groupe des Nations-Unies sur la finance verte entrent en conflit au sein de leur alliance", titre dans un article du 26 octobre 2022 le Wall Street Journal, recommandé sur Twitter par la société de gestion Mandalore Partners. L’article en question égrène les raisons de la mésentente dans cette alliance qui aurait pu fêter son premier anniversaire en grande pompe en Égypte.
Depuis Glasgow, le monde a en effet rapidement changé. L’ONU, via son initiative "Race to zero" a mis le feu aux poudres en voulant renforcer les critères permettant à un établissement de se dire aligné à la neutralité carbone. En clair, le financement des énergies fossiles devait s’arrêter, ce que les grandes banques, notamment américaines, ne veulent pas envisager à court terme. Cette nouvelle do