Pratique souvent associée à des fins spéculatives, la vente à découvert semble faire son chemin dans les stratégies de finance durable, selon les conclusions de deux analystes de State Street. Elle reste toutefois une option encore confidentielle, compliquée par les préférences ESG des investisseurs institutionnels qui sont les principaux prêteurs de titres. Ces pratiques sont aussi regardées avec une certaine méfiance par les régulateurs.
De plus en plus réticents à détenir des valeurs avec une performance ESG médiocre, les investisseurs institutionnels ont également tendance à moins les prêter -la vente à découvert supposant de vendre un titre emprunté, avant de le racheter si possible moins cher, pour le restituer à une date ultérieure. L’étude de State Street décèle néanmoins un volume de transactions plus élevé pour ces titres mal notés et ceux de secteurs exposés à de forts risques ESG matériels (par ex. Énergie, Matériaux et Utilities).
Cette recherche apporte donc des éléments suggérant l’existence d’un « green shorting » actif, sous la forme d’une demande de prêt deux fois plus importante pour les entreprises très exposées aux risques ESG. Cet effet persiste même en contrôlant pour d’autres facteurs techniques (taille de capitalisation, conjoncture de marché, demande de couverture) et en retranchant le biais d’une offre contrainte.
Une pratique aux effets réels co