Les exclusions des énergies fossiles n’étaient pas gravées dans le marbre. Des investisseurs qui avait sorti les majors pétrolières et gazières de leurs portefeuilles, pour des motifs de durabilité, semblent aujourd’hui faire machine arrière. La crise énergétique amplifiée par la guerre en Ukraine et par les sanctions internationales contre la Russie et ses hydrocarbures, ont poussé les investisseurs à revoir leur position initiale et à réintégrer certains groupes pétroliers dans leurs fonds.
Selon un article du Financial Times, qui cite une étude de Bank of America, 6 % des fonds ESG européens détiennent aujourd’hui des actions de Shell, alors qu’en fin d’année dernière, aucun n’en avait. Certains fonds expliquent ce début de volte-face par la nécessité de mieux organiser la transition. L’article du Financial Times rappelle que l’Agence internationale de l’énergie préconise d’arrêter l’expansion pétrolière et gazière, pour se contenter des champs actuellement en activité. Ce qui nécessite 340 milliards de dollars d’investissements annuels de la part des compagnies pétrolières. Des investissements difficiles à consentir si les fonds tournent le dos à ces entreprises…
Mauvaise performance des fonds vertsMais une autre explication à ce début de volte-face existe. Sur Twitter, le groupe de réflexion Carbon Tracker offre une toute autre perspective sur le sujet, en rappelant que