Une coalition de 19 actionnaires a déposé une résolution pour l’assemblée générale de TotalEnergies demandant à séparer les fonctions de président et de directeur général. Une bonne pratique de gouvernance qui doit permettre d’améliorer le dialogue sur le climat, en faisant mieux entendre la voix des actionnaires responsables.
Pas de résolution actionnariale sur le climat chez TotalEnergies, cette année. Une coalition de 19 investisseurs responsables, menée par la fondation suisse Ethos et par le Forum pour l’investissement responsable (FIR), a choisi un angle d’approche différent en ciblant la gouvernance du groupe. Ils demandent que les fonctions de Patrick Pouyanné, le PDG du groupe, soient scindées en deux pour que soit nommé un président du Conseil d’administration en plus du directeur général. En ligne de mire des investisseurs se trouve bien la politique climatique du groupe. Ils espèrent en effet qu’une meilleure gouvernance permettra de donner plus de place au dialogue sur le climat au sein du Conseil.
Appliquer une bonne pratique de gouvernance
"Nous partons du principe que le fait d’avoir un président indépendant permet d’avoir une écoute plus forte des actionnaires responsables", souligne auprès de Novethic Marie Marchais, la responsable de la plateforme d’engagement du FIR. Le texte d’explication de la résolution actionnariale souligne notamment le manque d’indépendance de l’administrateur référent, chargé des relations avec les actionnaires, vis-à-vis du PDG, ce qui a tendance à crisper le dialogue et à ne pas faire avancer les questions climatiques. Les investisseurs de la coalition ont ainsi été particulièrement refroidis par le manque de réaction du pétrolier suite à la résolution climatique déposée en 2023, qui avait recueilli