"Honteux". Le terme, rapporté par le Guardian, résume toute la colère des ministres africains, réunis pour un sommet préparatoire à Kinshasa (RDC) à la COP27 début octobre, face à l’incapacité des pays riches à mobiliser les 100 milliards de dollars de financements climat annuels promis. Le dernier décompte de l’OCDE s’établit à 83,3 milliards de dollars pour l’année 2020, celle justement où l’objectif devait être atteint. Au-delà de la difficulté d’impliquer le secteur privé, la situation interroge sur les insuffisances des approches déployées par les autorités publiques et organisations multilatérales qui doivent être les facilitateurs de la finance climat.
Le chiffre de 100 milliards est déjà le fruit d’un compromis politique qui apparaît bien maigre au regard des besoins réels de financement, a rappelé Tosi Mpanu Mpanu, négociateur climat pour la RDC, lors d’un panel au Climate Finance Day (CFD) le 27 octobre à Paris. Quant aux 83 milliards recensés par l’OCDE, il a déploré qu’un quart seulement était dirigé vers l’Afrique, majoritairement sous la forme de prêts, aggravant ainsi les problèmes de surendettement et "détournant des ressources pour combattre un changement climatique qui n’a pas été créé par les Africains".
Des solutions de financement qui peinent à mobiliserL’exaspération des récipiendaires est d’autant plus vive qu’en parallèle, les flux d’inv