Les sociétés du S&P 500 ont racheté leurs actions pour un montant total de 881 milliards de dollars en 2021. Un record qui a irrité à Washington, où les démocrates dénonçaient un détournement excessif de richesses au profit des actionnaires. Une nouvelle taxe doit inciter ces entreprises à allouer autrement leur capital disponible. En première ligne, le secteur pétrolier américain a pourtant peu de chances de changer de comportement à court-terme car il reste sous pression d’investisseurs exigeants.
Illégaux jusqu’en 1982, les rachats d’actions n’étaient soumis depuis à aucune taxation en vertu du droit boursier américain. La situation changera début 2023, avec l’entrée en vigueur d’une taxe de 1 % sur leur valeur nette. Selon une étude d’impact du Congrès américain, la mesure pourrait rapporter plus de 7 milliards de dollars par an.
Préserver les rachats pour fidéliser les investisseursLe secteur des nouvelles technologies reste largement en tête du palmarès des rachats d’actions : Alphabet (2ème derrière Apple) y a consacré 55 milliards de dollars ces douze derniers mois, soit autant que les six plus grandes entreprises pétrolières américaines pourraient dépenser en 2022, selon une estimation de Bloomberg.
La persistance des prix des hydrocarbures à un niveau très élevé offre cependant aux entreprises du secteur une manne financière spectaculaire depuis la mi-2021. Sel