La NZBA renforce sa méthodologie mais peine à convaincre

Le 21 avril prochain, la Net Zero Banking Alliance (NZBA) fêtera ses trois ans d’existence. L’occasion pour cette alliance qui compte désormais 144 membres, soit 41 % des actifs bancaires mondiaux, de donner un coup de jeune à son cadre méthodologique. Mi-mars, et après de longs mois de travail, la NZBA a publié la seconde version de ses lignes directrices permettant aux banques de fixer leurs cibles en matière de décarbonation.

Le principal ajout est l’extension du périmètre d’activités prises en compte dans le calcul des émissions. Jusqu’à présent, seuls les prêts et investissements inscrits au bilan étaient couverts (les émissions "financées"), laissant de côté les activités de conseil relatifs aux marchés de capitaux, faute d’une méthodologie pour les comptabiliser. En décembre dernier, l’industrie bancaire à travers l’initiative PCAF (Partnership for carbon accounting financials), s’est toutefois accordée sur une formule de calcul pour ces émissions dites "facilitées". A partir de novembre 2025 au plus tard, les membres de la NZBA devront donc intégrer dans leurs calculs un tiers des émissions générées par les entreprises qu’elles accompagnent pour lever de la dette, s’introduire en Bourse ou syndiquer leurs prêts.
Les émissions facilitées représentent une grande partie des financements
Un pas en avant salué par les ONG, moins par les banques. "Nous appliquerons bien entendu ces nouvelles règles communes c