Harold Hamm a été l’un des pionniers de la révolution du schiste, bâtissant un empire entre le Dakota du Nord et l’Oklahoma avec son entreprise Continental Resources. Il estime aujourd’hui que les exigences de ses partenaires financiers de Wall Street restreignent la capacité de sa société à profiter du rebond du cours du pétrole. Il a donc annoncé son attention de racheter les quelques 20 % du capital qu’il ne détient pas. Le retour à une meilleure fortune semble donner un nouveau souffle à l’industrie du schiste dans son bras de fer avec ses investisseurs.
La période est faste pour l’industrie pétrolière américaine, entre un prix du baril élevé et une administration Biden qui n’a de cesse de les appeler à produire davantage. Malgré une pénurie de main d’œuvre et d’équipements et des coûts en hausse, la croissance pourrait atteindre 900 000 barils/jour en 2022 et 2023 dans le bassin Permien, et dépasser les niveaux de production atteints avant la pandémie, selon les projections du cabinet d’experts norvégien Rystad Energy.
Cette dynamique est portée pour l’instant par la frénésie d’activité de petits opérateurs privés. Leurs pairs cotés et les majors présentes dans l’industrie du schiste continuent d’afficher une communication prudente, sous la pression d’investisseurs soucieux de leurs engagements climatiques et qui ont en mémoire la ruineuse période de surinvestisse