Le PDG de Blackrock, dans sa lettre annuelle, cherche à ménager les politiciens américains anti-ESG, qui ont pris Blackrock comme bouc émissaire. Larry Fink assure que le financement du renouvelable et celui des énergies fossiles ne sont pas incompatibles. Chaque semaine, Novethic vous propose un billet LinkedIn qu’il ne fallait pas manquer.
L’exercice annuel du patron de Blackrock s’avère chaque année de plus en plus périlleux. Dans sa lettre annuelle à ses investisseurs, Larry Fink ne parle plus d’ESG, à peine mentionne-t-il le terme de "durabilité", pour ne pas risquer de susciter la colère des élus républicains qui mènent la bataille anti-ESG. Le gestionnaire d’actifs jugé trop "woke" par une partie de la sphère politique américaine a vu certains Etats retirer leurs fonds sous gestion, le mettre sur liste noire, voire carrément l’assigner en justice. L’année dernière, Larry Fink avait prudemment dit qu’il ne voulait pas être la "police de l’environnement". Cette année, il se fait le défenseur d’une politique énergétique "pragmatique", mêlant du renouvelable et des énergies fossiles.
"Le marché de l’énergie n’est pas divisé comme certaines personnes le croient, avec une séparation dure entre les producteurs de pétrole et gaz d’un côté et les sociétés d’énergies propres et de technologies climatiques de l’autre, écrit le PDG de Blackrock. Beaucoup d’entreprises, comme Occidental, font les deux, ce qui est la raison pour laquelle Blackrock n’a jamais soutenu le désinvestissement des sociétés traditionnelles de l’énergie". La société de gestion s’est associée fin 2023 au pétrolier américain dans le cadre du projet Stratos de capture directe de carbone dans l’atmosphère. Occidental Petroleum reste néanmoins un partisan actif du d