En progression constante, la rémunération des PDG américains est de plus en plus contestée par les investisseurs

Le vote contre la rémunération de Carlos Tavares à plus de 52%, lors de l’assemblée générale 2022 de Stellantis, n’aura eu que peu d’effets. La société étant de droit néerlandais, le "Say on pay" n’est pas contraignant. La grogne des actionnaires n’a donc pas fait baisser le niveau du package du PDG. Au contraire… Il devrait percevoir 23,45 millions d’euros au titre de l’année 2022, contre 19,15 millions l’année précédente. Le conseil d’administration a néanmoins publié près de 30 pages au sein du rapport annuel 2022 pour justifier les montants. "En réponse au retour que nous avons reçu, nous avons amélioré la transparence de notre rapport de rémunération et proposé plusieurs changements pour notre nouvelle politique", écrit ainsi Wan Ling Martello, le président du comité de rémunération.

Le comité dit avoir consulté 56% des investisseurs institutionnels du groupe ainsi que des cabinets de conseil en vote pour adapter sa politique. Il en résulte une plus grande transparence sur les indicateurs permettant de calculer les bonus du dirigeant, notamment pour ceux à long terme. Le comité de rémunération explique ainsi vouloir être plus clair sur la manière dont les objectifs sont définis. Les investisseurs avaient également reproché au constructeur de comparer la rémunération du PDG à celles pratiquées aux États-Unis. En l’occurrence, pas question pour les administrateurs de revenir