À la Une de The Economist du 23 juillet, une attaque en règle contre l’ESG ! Le magazine estime que : "malheureusement, ces trois lettres se sont transformées en raccourci dédié au battage médiatique et à la controverse". Les politiciens américains de droite blâment un "cartel climatique" pour la flambée des prix à la pompe à essence. Les lanceurs d'alerte accusent l'industrie de greenwashing. Goldman Sachs et Deutsche Bank font face à des enquêtes réglementaires.
Bref, s’il considère, après enquête, que l’intention est bonne, pour The Economist "l’ESG reste profondément imparfait parce qu’il risque de fixer des objectifs contradictoires aux entreprises, de duper les épargnants et de distraire ces acteurs économiques de la tâche vitale de lutte contre le changement climatique. C’est un gâchis qui doit être impitoyablement rationalisé". Le magazine milite pour limiter l’ESG à l’enjeu climatique parce qu’il serait matériel, c’est-à-dire assorti d’une unité de mesure, le CO2, et qu’il est possible de quantifier son impact sur la valeur économique des entreprises.
Des promesses encore confusesCette bataille très américaine, à laquelle participent activement Elon Musk ou Larry Fink, le dirigeant de Blackrock, a son pendant européen.
Guidée par la règlementation, la finance durable européenne présente elle-aussi de beaux volumes, plus de 5000 milliards d’euros. Mais ses prom