À Glasgow, Mark Carney avait sorti les gros chiffres : plus de 450 établissements financiers de plus de 45 pays, représentant plus de 130 000 milliards de dollars de capitaux, s’étaient engagés à transformer l’économie pour atteindre la neutralité carbone au sein des initiatives de la Glasgow financial alliance for net zero (Gfanz). Des chiffres rapidement critiqués pour l’effet d’affichage assez peu représentatif de la réalité de la finance… Quelques mois plus tard, la Gfanz pourrait être amenée à revoir ses chiffres à la baisse, en excluant des membres aux engagements trop timorés.
La campagne Race to Zero des Nations Unies, dont l’organisation pilotée par Mark Carney est partenaire, a en effet décidé de revoir ses critères à la hausse. Selon le Financial Times, Race to Zero prévoit notamment de renforcer le critère d’exclusion des financements de nouveaux projets liés aux fossiles. Selon l’ONG Reclaim Finance, la Race to Zero demandera à ses membres "d’accélérer le déploiement des technologies existantes comme l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, tout en éliminant progressivement et sans relâche tous les combustibles fossiles dans le cadre d’une transition mondiale juste". L’initiative de l’ONU demande aussi que ses membres "restreignent le développement, le financement et la facilitation de nouveaux actifs fossiles".
Un mécanisme d’évaluation en prépar