La course au premier standard de reporting ESG fait rage. En Europe, le comité qui conseille la Commission sur les normes comptables (Efrag) poursuit activement ses travaux pour proposer une norme tenant compte de la double matérialité des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, c’est-à-dire aussi bien leur impact sur la valeur créée par les entreprises que l’impact de ces entreprises sur leur écosystème. Côté anglo-saxon, le principe de matérialité simple et purement financière avance également ses pions. Un fort mouvement de concentration des différentes organisations œuvrant sur la question est à l’œuvre, sous la houlette de la fondation IFRS.
La première étape de cette concentration a eu lieu en juin 2021, lorsque deux acteurs bien connus ont décidé de fusionner. Le SASB (Sustainability Accounting Standards Board), loge à San Francisco aux États-Unis, s’est en effet rapproché de l’IIRC (International Integrated Reporting Council) pour créer la Value Reporting Foundation (VRF). Les deux organismes entendent mettre en cohérence leurs offres, avec d’un côté le cadre de reporting proposé par l’IIRC et de l’autre les indicateurs ESG couvrant 77 secteurs de l’économie.
La nouvelle Value Reporting Foundation va par ailleurs faire partie d’une organisation plus large. La fondation IFRS entend en effet chapeauter les normes de reporting ESG mondiales. À la manière dont elle le