Cela devait être une communication axée sur la nomination pour la première fois d’une femme à la tête de l’Autorité des Marchés Financiers : Marie-Anne Barbat-Layani. Désignée fin septembre par le président de la République, sa candidature a été approuvée par les commissions du parlement mi-octobre. Mais avant même que la future présidente de l’AMF prenne officiellement ses fonctions, elle est prise à partie publiquement. Ancienne dirigeante de la Fédération des Banques Françaises (FBF) de 2014 à 2019, elle était depuis secrétaire générale du ministère de l’Économie et des finances. Cette double casquette est à l’origine de la lettre ouverte publiée sur LinkedIn par Thierry Philipponnat, chef économiste de Finance Watch, intitulée "Pourquoi je quitte le collège de l’autorité des marchés financiers".
Il explique en quoi le statut d’Autorité administrative indépendante est essentiel à la mission de l’AMF où il a siégé pendant neuf ans. Il rappelle que l’indépendance de l’AMF doit être garantie à la fois "vis-à-vis d’une industrie financière qu’elle a comme mission de réguler et de superviser, ainsi que vis-à-vis de l’État dont la tendance naturelle, quelle que soit la couleur partisane des gouvernements qui se succèdent, est de vouloir faire passer sa volonté politique avant le respect des règles". Il a remis sa démission pour protester contre ce qu’il appel